L'esport absent des Jeux Olympiques de Paris 2024
Alors que des représentants de la scène esport sont actuellement à Lausanne pour une conférence sur l’esport organisée par le CIO, le président de l'association des fédérations internationales, Patrick Baumann, considère peu probable la présence du sport électronique comme discipline officielle lors de Paris 2024.
C’est au cours d’une interview réalisée par l’Equipe, que le président de l'association des fédérations internationales a expliqué l’intérêt de la conférence à Lausanne mais également ce qui semble être son point de vue sur les chances de l’esport de devenir sport olympique.
D’après lui, si la conférence est un moyen de mieux connaitre les acteurs de l’esport, il considère que la discipline est encore loin de pouvoir prétendre à participer officiellement aux Jeux Olympiques.
« Les partenaires du CIO sont intéressés par le fait de montrer que la technologie avance et qu'elle peut apporter un soutien au développement du sport lui-même. Avoir à Paris des démonstrations comme on a eu à Pyeongchang, oui, mais de là à aller plus loin, non » a-t-il ainsi expliqué.
Si certains espèrent voir rapidement l’esport aux JO, il semblerait que du côté du Comité International Olympique, on souhaite prendre son temps concernant un milieu qui lui parait encore inconnu.
L'esport n'a pour le moment pas besoin des Jeux Olympiques
Pour autant, que les fans se rassurent car vu la croissance actuelle de l’esport, le secteur n’a aucunement besoin des Jeux Olympiques pour se développer. En outre, beaucoup de sports traditionnels actuels se sont développés sans bénéficier du soutien du Comité International Olympique. D’autant plus que la qualification de sport, bien qu’elle puisse aider au développement de l’esport via notamment son système juridique et financier, n’est pas indispensable pour que la scène devienne un acteur économique majeur.
En attendant, l’esport sera présent de façon officielle aux Asian Games cet été tandis que de nombreux sujets majeurs sont en débat comme la monétisation des évènements, le rôle des Associations de joueurs ou encore l’arrivée d’acteurs traditionnels au sein de championnats fermés.