LoL : Les récompenses non-officielles du spring split du LEC - Saison 9
Le cinéma a ses Oscars, la musique a ses Grammy Awards… Et le LEC n'a que trois récompenses classiques : le MVP pour le meilleur joueur de la ligue, le « Rookie of the split » pour le nouvel arrivant le plus impressionnant et le « Coach of the split ». Heureusement, nous sommes ici pour corriger cette injustice, et proposer des récompenses qui ont une réelle valeur et qui intéressent les spectateurs. Voici les joueurs, coachs et équipes qui méritent plus de reconnaissance pour leur palmarès au cours du spring split de 2019.
Le voleur de chèques : HeaQ
HeaQ est vu par beaucoup comme le pire joueur de la ligue, à juste titre. S'il est dans une équipe qui parvient à égaler l'exploit de H2K au dernier split (2 victoires pour 16 défaites), ajoutant ainsi une nouvelle dernière place (troisième en cinq splits) à son palmarès, il est également dernier à son rôle dans beaucoup de statistiques majeures. Il a toutefois un talent hors du commun : alors que des ADC comme Hjarnan, Freeze, Woolite, ou encore Samux n'ont pas trouvé de formation en LEC, il réussit encore et toujours à conserver sa place, et ce même avec les franchises. Avec un tel super pouvoir, nulle doute qu'il sera toujours là pour le summer split.
Le figurant : promisQ
Décidément, le Q à la fin d'un pseudo est de mauvais augure. Après avoir (enfin) disparu de la scène européenne, promisQ est revenu pour un dernier tour de piste en remplaçant un Mikyx blessé lors des deux derniers matchs de G2 Esports. S'il rejoignait une équipe déjà en première place et qualifiée en playoffs, il a tout de même réussi l'exploit de perdre ses deux rencontres de la semaine et de décrocher le record de morts par partie de la ligue (4).
Après cet accomplissement, il retombera rapidement dans l'oubli, puisque Mikyx devrait être rétabli à temps pour les playoffs.
L'équipe qui n'a pas le temps de niaiser : SK Gaming
Pour son retour en LEC, SK Gaming a été expéditive. Non contente de triompher de ses deux matchs lors de la première soirée de compétition, ce remake lui a permis de remporter un BO5 avant même le début des playoffs, sur un score de 3-0 contre Fnatic. Le message est clair : la rivalité que l'on appelait un « Clásico » en Europe il y a quelques années est déjà très en faveur de l'organisation allemande. En plus de cette performance jusqu'alors inégalée, les coéquipiers de Selfmade ont également réalisé la partie la plus rapide de l'histoire du LEC, en battant Vitality en seulement 20 minutes et 20 secondes.
Le NA cosplay : Misfits Gaming
Étape 1 : Recruter des vétérans à la carrière légendaire (points bonus s'ils sont coréens).
Étape 2 : Les faire jouer avec des joueurs un peu moins expérimentés mais néanmoins talentueux.
Étape 3 : ???
Étape 4 : S'effondrer au point de ne même pas se qualifier en playoffs.
On peut même ajouter le plus beau NAshor de l'histoire d'Europe à l'équation.
Avec cette recette simple mais efficace, et malgré la concurrence de 100 Thieves sur le Nouveau-Continent, Misfits a montré que même pour ruiner une « super team », EU > NA.
Le « Double face » : Hylissang
Aussi connue sous le nom de « syndrome du Shaco » (celui de votre équipe VS celui de l'équipe adverse), la maladie du « Double face » touche de nombreux joueurs professionnels. Lorsqu'ils sont affectés, ces derniers sont obligés de lancer une pièce à pile ou face avant chaque match pour savoir s'ils vont carry ou int. Si Hylissang est un patient chronique depuis déjà plusieurs années, le départ d'Exile a fait de lui le principal représentant de cette pathologie lors de ce spring split 2019.
Lors de son premier match contre G2 Esports, Hylissang avait tiré pile...
Le somnifère : Splyce
Splyce a une particularité qu'aucune autre équipe ne détient en LEC : elle a le plus haut taux de ResidentSleeper spammé dans le twitch chat lorsqu'elle joue. Ce phénomène, généralement associé à la scène Nord-américaine (particulièrement les rencontres légendaires entre TSM vs OpTic en 2018), se justifie par un style très lent. En effet, les serpents ont le temps de jeu moyen le plus long de la ligue, avec 36 minutes et 45 secondes. Il est dit que le simple fait de parler de cette équipe suffit à vous plonger dans un sommeil prof...
Award pour la ward : Jactroll
Alors qu'il avait déjà exprimé son mécontentement à Riot après les Worlds, Jactroll s'est retrouvé une fois de plus relégué au rang de ward humaine, invisible au sein du LEC. Et avec les coéquipiers qu'il a dans son équipe, difficile de ne pas se retrouver éclipsé. En effet, Jiizuke, Mowgli et Cabochard ont carry Vitality, tandis qu'Attila a été la cible du trashtalk de nombreux ADC de la ligue et ne s'est pas laissé faire.
Après avoir été appelé un « mauvais ADC sans cerveau » par Upset, Attila n'a pas hésité à exprimer sa colère.
Il semblerait que même lorsqu'il reçoit une récompense, Jactroll n'arrive même pas à être au centre de la conversation.
Le meilleur ADC suédois de Fnatic : Rekkles
Parce qu'il faut bien donner une récompense à l'enfant prodige du LEC. Et puis il a le meilleur score de farm par minute de la ligue (10,5) et il est beau.
Le « Pourquoi j'ai fait ça ? » : Dylan Falco
Parfois, dans la vie, nous prenons de bonnes décisions, parfois non. Dylan Falco rentre plutôt dans cette deuxième catégorie. Après avoir amené Fnatic jusqu'en finale des Worlds, le coach canadien a quitté les champions en titre pour rejoindre Schalke 04. Tout se passait comme prévu au début, son équipe se hissant en deuxième place tandis que Fnatic était en difficulté, mais ça n'a pas duré. La deuxième partie du split a vu leurs destins se croiser, ses anciens joueurs remontant la pente alors qu'il a connu une descente aux enfers inattendue, l'amenant à ne même pas se qualifier en playoffs. La légende raconte qu'il reste éveillé la nuit en repensant à ses anciens joueurs et aux Worlds 2018...
De la finale des Worlds à perdre un tiebreaker pour aller en playoffs contre SK, le karma est parfois cruel.
La minute de silence pour Falco
Comme à l'accoutumée, lors d'une remise de récompenses, il y a toujours une minute de silence pour quelqu'un qui est parti trop tôt. En LEC, c'est plutôt pour celui qui n'est jamais arrivé. Non, Falco n'est pas le cousin de Dylan Falco, ni un personnage adepte de wombo combo, mais bien le support de MAD Lions. Alors qu'il est encore cantonné à jouer en ligue espagnole, il a eu l'occasion d'observer ses quatre anciens coéquipiers (Werlyb, Selfmade, Nemesis et Crownshot) se qualifier en playoffs sans lui. En ces temps difficiles, il est important de lui rendre hommage.
Malheureusement, il n'y aura ni trophée ni statuette pour récompenser chaque personne présente dans cette liste. Ils devront se contenter de leur accomplissement, et l'utiliser comme motivation pour se surpasser au prochain split. HeaQ restera-t-il en LEC ? Dylan Falco réussira-t-il à corriger le tir ? promisQ trouvera-t-il une nouvelle équipe ? Seul le temps nous le dira.
Source pour les stats : GamesOfLegends