LoL : Rx Dye : "il fallait que je passe à autre chose", interview suite à son départ d'ArmaTeam

Le streamer Rx Dye a récemment quitté l'équipe ArmaTeam. Il revient avec nous sur sa jeune carrière, son parcours chez Arma et son avenir.
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Quand as-tu découvert League of Legends ? Quel a été ton parcours sur le jeu ?

Rx Dye : « Ça fait à peu près 8 ans. J’ai commencé LoL à la fin de la saison 1. Un pote m’a dit « ouais viens jouer », on a commencé à jouer, saison 1, 2 comme ça, en casu et puis en saison 3 ils ont commencé à changer le système de classement. Je suis diamant 1 depuis la saison 3. Après Master, et l’année dernière je suis monté Challenger. Je faisais ça en parallèle d’un boulot. J’ai fait plein de petits boulots à droite à gauche et le dernier c’était moniteur d’auto-école.

Durant mon parcours League of Legends, j’ai fait des équipes pas hyper connues, mais ça m’a permis de jouer contre les Fnatic de l’époque, des YellOwStaR et tout ça. C’est un niveau que je n’ai pas forcément eu, attention je n’avais pas le niveau LCS ni même des meilleurs, mais c’est bien que j’ai pu m’entraîner et jouer contre des joueurs comme ça, Rekkles et compagnie. » 

Parle-nous de tes débuts dans le streaming.

« Ça va faire un an que je stream. Pour moi j’ai une très bonne évolution. Les gens me suivent, j’ai une communauté qui commence à me suivre bien correctement. Ils sont cools avec moi, je leur rends bien. Franchement c’est exactement ce que je cherchais.

Quand je me suis lancé dans le streaming il y a un an, je voulais continuer LoL mais arrêter de le tryhard autant qu’avant. Déjà, en tant que streamer, on ne peut pas autant tryhard et faire de l’animation à côté. Parce qu’être streamer ça demande beaucoup d’investissement, même si les gens pensent l’inverse. Il faut être un peu sur tous les fronts. Il faut être concentré sur ce qu’on fait. Certes le jeu vidéo c’est notre base, mais voilà, il faut que les gens aiment, que les gens suivent, et leur proposer un contenu. Et ArmaTeam, justement, c’est arrivé au bon moment. »

Raconte-nous comment s'est passée l'aventure ArmaTeam. 

« C’est LRB l’année dernière qui m’a permis d’aller chez Eclypsia et de faire quelques primes, donc c’était cool. Et ensuite j’ai été un peu recommandé, et Sardoche est venu par la suite et m’a dit : « voilà je veux faire un projet, le projet Arma ». Au début le but était de performer entre guillemets, tout en ayant ce côté streamer. Donc c’est vrai qu’il fallait faire un peu des deux : et tryhard, et stream. Bon, ça faisait 6 mois que j’étais chez Arma, le fait est qu’au final ça n’a pas marché aussi bien que ce que l’on attendait. Alors bien sûr ils vont dire que non, c’était ok, mais pour moi me lancer dans un projet c’est vraiment pour que les deux parties s’y retrouvent en fait. Autant Arma, le projet Arma, que tous les streamers.

C’est-à-dire que moi, ok c’était cool, je me suis fait un peu plus connaître avec Arma c’est clair, mais c’était aussi beaucoup à base de drama et compagnie. C’est pas mon délire de forcément être dans le drama et de me faire connaître par des trucs comme ça, les bails un petit peu négatifs. Moi j’étais très content d’Arma, j’ai appris à connaître plein plein de monde là-bas, Sardoche il me fait vraiment rire et puis on a beaucoup parlé IRL. Du coup j’étais vraiment très content de faire ça, mais objectivement il fallait que je passe à autre chose.

« Comme je dis, le streaming c’est un peu comme un restaurant : tu proposes des plats à tes clients et il faut qu’ils plaisent. Sinon ils ne reviennent pas. »

 

Parce qu’en fait, la TV tournait à 200 viewers, peu importe qui c’était. Au début je faisais 1000 viewers, on montait à 1200, mais au fur et à mesure ça se dégradait à cause des dramas. Malheureusement c’est la réalité des choses. À cause des dramas, la TV a perdu un petit peu de saveur j’ai l’impression. C’est les chiffres qui parlent aussi. Je me suis dit et j’ai été franc avec tout le monde, autant la structure que les viewers, « bon, à l’Arma V2 je vais me donner à fond, et si vraiment ça ne marche pas j’arrête ». Moi j’ai quand même comme objectif d’évoluer dans le milieu, ne pas me confiner qu’à League of Legends et faire passer avant tout un bon moment aux gens. »

Du coup tu continues le stream, mais sur ta chaîne perso.

« Oui. Aujourd’hui en stream perso j’ai en moyenne 400 viewers. J’ai un petit peu perdu par rapport à avant Arma, parce qu’avant j’étais à 600 en moyenne et je faisais des pics à 1000, 1200 viewers. Mais je ne me décourage pas et je me donne encore à fond. J’y vais de bon cÅ“ur. Comme je dis, le streaming c’est un peu comme un restaurant : tu proposes des plats à tes clients et il faut qu’ils plaisent. Sinon ils ne reviennent pas. 


Quelles sont tes références dans le milieu ?

« ZeratoR m’inspire. Je ne suis pas sub, je ne suis pas ses lives tout le temps, mais ce que j’aime chez quelqu’un comme ZeratoR c’est que c’est quelqu’un qui réussit. On va parler d’un point de vue financier, mais c’est quelqu’un qui arrive à avoir un revenu qui est ok pour pouvoir faire des projets plus gros. Et c’est exactement ce qu’il fait. Parce que je pense qu’une personne qui réussit ne peut pas se permettre de ne « rien faire ». C’est son choix, mais ce serait quand même dommage, surtout dans un milieu en pleine expansion. ZeratoR en créant son jeu vidéo, peu importe s’il est bien ou pas, a montré qu’il est quelqu’un qui va plus loin, qui pousse le truc. C’est un petit peu le délire dans lequel je suis.

J’ai plein d’idées. Si j’arrive à évoluer dans le streaming, j'essaierais de donner un maximum. C’est un partage, pour les gens, pour moi-même. Il faut répondre aux attentes, innover. J’ai beaucoup de respect pour un gars comme ZeratoR. »

D'autres inspirations peut-être ?

« Le projet Solary c’est ce qu’il fallait au stream game. C’est ce genre de personnes là, qui entreprennent et qui ont des ambitions comme leur projet en Corée. C’est ce qu’il faut dans le milieu. De l’innovation, des surprises, pour satisfaire les communautés et pour les marques. Ce genre de projet donnera peut-être des idées à d’autres marques. Et c’est ça qui fait l’évolution du milieu. »

Quels sont les objectifs que tu t'es fixé ?

« Quand je me suis lancé il faut savoir qu’il y avait des gens qui ont cru en moi et qui m’ont laissé du temps. J’ai tout lâché pour faire du streaming. Je me suis donné trois mois. En mai 2017, j’avais trois mois pour évoluer. J’ai commencé à 0 viewer, et je me suis dit que si trois mois plus tard je n’avais pas décollé, j’allais potentiellement passer à autre chose. Et pendant ces trois mois, j’ai tout le temps évolué. Alors je me suis dit que si je pouvais avoir 500 personnes environ en trois mois, c’est que quelque part ça peut plaire. Du coup je pense que c’est une voie dans laquelle je peux vraiment évoluer et je vais me donner à 400 %. »

Et la compétition dans tout ça ?

« L’e-sport, j’y ai cru un moment sur League of Legends mais le jeu a pris une tournure que moi je n’apprécie pas forcément. Les gens qui me connaissent savent que je suis hors méta, je joue mes champions. Et j’ai réussi à monter Challenger en jouant des champions qui ne sont pas méta. Je ne suis pas prétentieux, mais c’est une petite fierté.


Moi je suis un compétiteur, quand je me lance dans un jeu c’est pour le côté compétitif et je pense que c’est ce que les gens recherchent dans les streams. S’il y a un autre jeu e-sport qui me plaît, je me lancerai dedans à 100 %. »

Un grand merci à Rx Dye de nous avoir accordé de son temps.