Valorant : Une joueuse professionnelle refusée d'une équipe car c'est une femme, son témoignage

Le sexisme a encore des défenseurs auprès des joueurs américains. Des joueurs auraient refusés de jouer avec meL, joueuse professionnelle.

Alors que l'offseason de Valorant continue son chemin, avec des rumeurs, des mercatos, et quelques tournois comme la Coupe de France, nous n'entendons toujours pas parler de potentiels recrutements de femmes dans des tiers 1 ou tiers 2 mixtes, comme par exemple les VCTs EMEA ou VCT America.

Pourtant, il semblerait que les joueuses professionnelles essayent d'entrer dans ces milieux, mais que ce sont les joueurs eux-mêmes qui leur bloque la route. Pourquoi ? Les try-outs - phases d'essais - se passent-elles mal ? Non, les joueuses n'arrivant presque à jamais à cette phase, refusée sur la simple base du genre.

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Les joueuses professionnelles refusées d'équipes par sexisme sur Valorant

Valorant est un esport qui propose des choses intéressantes pour l'inclusion des minorités dans l'esport. Avec le circuit Game Changers, les femmes et les minorités ont enfin un lieu où s'entrainer et s'affronter en évitant en partie les problèmes liés au sexisme, toujours présent dans la scène esport.

Après plusieurs années de Games Changers et des pointures comme Melanie « mel » Capone ou Michaela « mimi » Lintrup, on pouvait s'attendre à voir quelques joueuses dans des équipes Tier 1 voir Tier 2 mixtes, et pas seulement en Game Changers. Et pourtant, aucune nouvelle.

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meL et mimi, les deux joueuses les plus titrées de la scène Game Changers

Lors d'une discussion en stream, le journaliste esport Rod « Slasher » Breslau a partagé la raison de cette absence de joueuses dans le mercato. Les essais chez les équipes ont-ils été ratés ? Non. D'après lui, les joueuses n'atteignent jamais la phase des essais, en tout cas pas aux Amériques. 

Il raconte le parcours de meL, joueuse qui ne compte plus ses titres en Game Changers America, qui voulait essayer de jouer en tier 1 cette année mais avant même d'accéder aux try-outs avec certaines équipes, phase où la personne qui cherche à être recrutée joue avec l'équipe pour voir si tout se passe bien, au moins un joueur masculin refuse de jouer avec une femme... par principe.

meL s'est ensuite exprimée sur Twitter vis à vis de la situation :

Le tweet est très long et son témoignage est important, nous vous conseillons vivement de lire le tweet quitte à utiliser l'option traduire le tweet. Au départ, elle avait choisi de ne pas parler de la situation de peur d'être considérée comme un "handicap". Finalement, cette expérience n'aurait été le cas qu'avec une seule équipe et le plus gros problème aurait été son buyout. Malgré les difficultés qu'elle rencontre, elle souligne que la communauté Valorant est une de celles les plus aidantes sur le sujet du sexisme.

Cependant, cette pratique discriminante n'est pas nouvelle dans l'esport, des témoignages équivalents étant déjà été partagés par d'autres joueuses, que ce soit sur League of Legends ou Counter Strike. Mais en plus d'être toujours une pratique grave et sexiste, elle est parfois défendue sur les réseaux. Certains joueurs sont persuadés que les femmes ont une « personnalité trop différente ». Pourtant, et comme le souligne le coach de Fnatic, l'équipe la plus titrée internationalement de l'histoire, son équipe a des personnalités complétement différentes, qui n'ont même rien à voir, et est pourtant championne des LOCK//IN et des Masters Tokyo.

Notre milieu doit faire mieux, ces comportements ne peuvent pas être tolérés. Les structures protègent très souvent les joueurs qui utilisent ce type d'argumentaire quand ils ne sont plus sous les projecteurs, et il est temps pour les équipes esports de ne plus être complices de discrimination pour conserver leurs joueurs stars.