LoL : Team Vitality l'équipe de la semaine en Europe - LCS EU 2018
Avec l’acquisition de quatre joueurs de Giants Gaming, Team Vitality avait en grande partie renouvelé son roster en ce début d’année et n’avait conservé que Cabochard sur la toplane ainsi que YamatoCannon en coach. De surcroît, la structure n’avait jamais gagné son premier match de saison régulière et beaucoup de joueurs faisaient leur première apparition sur la scène des LCS EU. Et pourtant, au terme de cette première semaine, Vitality est seule en tête du classement et affiche déjà deux victoires au compteur. Explications d’un début tonitruant de la part de Cabochard et ses coéquipiers.
Une nouvelle équipe et du sang neuf
Au cÅ“ur d’un mercato très mouvementé en Europe, Vitality a vu quatre nouveaux éléments venir grossir ses rangs. Tous issus de l'effectif de Giants Gaming présent en Challenger Series, Gilius, Jiizuke, Minitroupax et Jactroll sont venus combler les départs de joueurs très expérimentés à l’image de Nukeduck, Vander et de Steeelback. Dans ce nouveau roster, trois joueurs n’avaient jamais mis les pieds en LCS.
Malgré ce qui aurait pu sembler un pari risqué, la structure a acquis un roster cohérent avec quatre joueurs qui ont l’habitude de jouer ensemble depuis plus de six mois. Jiizuke et Minitroupax s’annonçaient également très prometteurs après une saison en Challenger Series globalement maîtrisée.
Une phase de draft soignée
Sous les ordres de YamatoCannon, les joueurs de la Team Vitality ont réussi à réaliser des drafts très propres qui les ont mis dans d’excellentes conditions pour la victoire. Ainsi, dès la phase de bannissement, on a pu voir la stratégie du coach suédois se mettre en place : Alistar a systématiquement été banni en premier. Support puissant, ce dernier permet de diver aisément ses adversaires très tôt dans la partie soit tout ce qu’auraient pu craindre les joueurs de la Team Vitality. En ôtant cette menace, ils peuvent se permettre d’orienter leur jeu sur une botlane passive qui va pouvoir évoluer paisiblement.
Laissé tranquille en début de partie, Minitroupax a été une arme de destruction massive à la fin du match contre Giants.
Les autres bannissements de cette première phase visent un poste en particulier, celui du joueur adverse possédant la champion pool la plus faible. La première phase de pick est également décisive. Évoluant côté rouge, la formation en a profité pour sécuriser Tahm Kench lors de ses deux rencontres. Très prisé, ce champion a joué un rôle prédominant dans les deux victoires de l’équipe. Grâce à lui, Minitroupax n’a pas payé le prix fort malgré ses quelques erreurs de placement qu’il a fait à l’instar de Jiizuke. La mobilité apportée par le Roi de la rivière a également permis de venir soulager certaines voies à l’aide de Traversée des Abysses.
Pendant la seconde phase de bannissement, les hommes de YamatoCannon continuent de cibler un poste en particulier. Chose intéressante, la structure a toujours gardé son dernier pick pour Cabochard. Le français s’est ainsi par deux fois retrouvé sur des champions AD pouvant vite faire pencher la balance dans la partie. Ce choix a été possible grâce à la sélection du pick Tahm Kench ainsi que d’un jungler relativement efficace dès le début de la partie et pouvant faire office de front-lane pendant les combats d’équipe.
Garder son sang-froid
Mais la stratégie des joueurs de Team Vitality ne s’arrête pas à la phase de draft. Si choisir un counter pick pour Cabochard semblait déjà lui assurer une phase de lane tranquille, Gilius s’est toujours montré très disponible pour son toplaner et ce dès les premières minutes de jeu grâce à un champion capable de nettoyer rapidement ses camps et ayant commencé du côté bas de la carte. Le joueur allemand s’est également très vite orienté vers un couteau du pisteur afin d’apporter un maximum de visibilité à son équipe. Il s’est illustré en terminant deuxième au warding parmi les junglers européens avec 2,03 wards placées par minutes. Les décalages de Jiizuke lors du match face à H2k ont également permis de mettre Cabochard en situation idéale.
Pendant le début de la partie, Jiizuke et ses coéquipiers ne lâchent absolument rien. Toujours aux aguets pour exploiter une erreur adverse, ils se sont montrés intraitables sur les dragons. L’équipe de Jiizuke est par ailleurs la seule à avoir sécurisé la totalité des dragons pendant cette première semaine. Les joueurs n’ont pas hésité à prendre des risques pour s’emparer de ces objectifs neutres sans pour autant se mettre trop en danger. Vitality n’a également pas faibli dans sa bataille de la vision lorsqu’elle était dominée par Giants et a pu revenir dans la partie après avoir réussi à garder sa jungle inviolée. Les hommes de YamatoCannon se classent troisième au warding général juste derrière Misfits et G2 Esports avec 5,56 wards par minute.
Vitality a sécurisé tous les dragons et ce même sous pression adverse.
Vitality s’est également illustrée par le sang froid qu’elle a affiché dans tous les instants du match. À aucun moment, les cinq joueurs ne se sont relâchés et n’ont cédé à la panique. Ils ont mené à merveille l’ensemble des combats d’équipe en encaissant les assauts ennemis sans y laisser de plumes. Leur positionnement quasiment irréprochable ainsi que la présence d’un Jactroll en état de grâce sur son Tahm Kench a permis à Jiizuke et Minitroupax d’éviter le premier assaut ennemi avant de se retourner sur leurs adversaires. L’équipe a su démontrer toute sa discipline lorsqu’elle entamait un baron Nashor. Au contraire de beaucoup d’écuries européennes, les hommes de YamatoCannon n’ont jamais hésité à délaisser un baron déjà bien amoché pour se retourner sur leurs adversaires ou leur échapper.
Des joueurs clés
Si la totalité de l’équipe Vitality a brillé pendant l’ensemble de cette première semaine, deux joueurs se sont démarqués individuellement. Le premier est le midlaner italien Jiizuke. Alliant talent et vision de jeu hors norme, il a survolé la midlane pendant ses deux premiers matchs. Dominateur dans ses duels, il n’a pas hésité à provoquer son opposant direct. Pour sa première apparition, l’italien a même signé un quadrakill en fin de partie.
Jiizuke a terminé son premier match avec un quadrakill et un KDA de 9/0/6.
Véritable showman, il s’est illustré sur son placement et sa capacité à se replacer notamment sur Azir mais aussi sur Ryze lorsqu’il s’agi de s’extirper de situations gênantes. Omniprésent sur la carte, le midlaner de 22 ans affiche le plus grand nombre d’exécutions en ce début d’année avec 11 kills tout en possédant un KDA de 12 ce qui le positionne en deuxième place parmi les midlaners juste derrière Caps.
L’autre révélation de cette première semaine a été Minitroupax. Le portugais peut se targuer d’être le seul joueur à ne pas être encore mort en cette saison 8. Si Jactroll y a beaucoup participé, le positionnement du joueur de 21 ans a été remarquable. Patient et réfléchi, Minitroupax a toujours attendu le moment opportun pour rentrer dans le combat et dévaster les lignes adverses. Bien que sur des picks de conforts avec Caitlyn et Ezreal, le portugais a déjà marqué les esprits pour ses deux premiers matchs en LCS EU.
Confirmer ou s’effacer
Après un départ tonitruant, Team Vitality va devoir faire face à deux grosses écuries des LCS EU pour cette deuxième semaine. En effet, Cabochard et ses coéquipiers affronteront en premier Fnatic avant de faire face à Misfits Gaming. La structure avait également profité d’être deux fois sur le côté rouge de la carte et devrait se retrouver par deux fois dans le scénario opposé lors de la semaine à venir. Les hommes de YamatoCannon ont de ce fait beaucoup de pain sur la planche et ne pourront pas reconduire la stratégie qu’ils ont entreprise jusque là s’ils veulent surprendre deux des favoris au titre de champion du Spring Split 2018.
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