Test Oblivion Remastered : un chef-d'œuvre réinventé ou simple coup de peinture ?
Oblivion Remastered est là. Après des années d’attente et de rumeurs, la version modernisée du légendaire The Elder Scrolls IV: Oblivion débarque en 2025 dans une robe flambant neuve. Réalisé sous Unreal Engine 5, le remaster promettait de ressusciter un classique tout en le hissant aux standards techniques actuels. Qu’en est-il réellement ? Voici notre test complet d’Oblivion Remastered, entre émerveillement visuel, frustration technique et nostalgie poignante.
Test d'Oblivion Remastered
Un lifting graphique somptueux
Dès les premières minutes, Oblivion Remastered en met plein les yeux. Le monde de Cyrodiil a été entièrement retravaillé : textures photoréalistes, éclairages dynamiques, effets météo bluffants… C’est beau, parfois même trop. La refonte graphique est indéniablement l’un des points forts du jeu. Pour les fans de la première heure, c’est comme revenir dans un lieu familier mais magnifiquement rénové. Le sentiment est fort : « c’est exactement comme dans mes souvenirs… mais en mieux. »
Le monde ouvert de Bethesda reprend vie avec une densité nouvelle. La végétation semble respirer, les cieux changent avec réalisme, et la magie visuelle opère à chaque détour de forêt ou d’ancienne ruine. Pourtant, tout cela a un coût…
Une optimisation qui laisse à désirer
Là où Oblivion Remastered déçoit profondément, c’est dans sa gestion des performances. Même sur des configurations musclées, le jeu peine à maintenir un framerate stable. Pour certains joueurs, il a fallu abaisser la résolution en 2K, et ajuster les paramètres graphiques en moyen pour ne pas passer sous la barre des 60 fps, notamment en cas de pluie ou dans les zones denses.
Ce manque d’optimisation est problématique, surtout pour un remaster. Certes, l’Unreal Engine 5 est exigeant, mais les développeurs auraient pu mieux calibrer leur copie pour garantir une expérience fluide sur les PC de 2025. Cela gâche une partie du plaisir, surtout lorsqu’on sent le potentiel visuel du jeu.
L’expérience d’origine... avec ses défauts
Si Oblivion Remastered séduit par son esthétique, il reste le même jeu au fond. L’IA n’a pas été modernisée, les animations restent datées, et l’interface, bien que légèrement retouchée, conserve une structure vieillotte. C’est à la fois une force et une faiblesse.
On retrouve les quêtes épiques, parfois absurdes, le monde ouvert regorgeant de détails, et cette fameuse liberté qui a défini les Elder Scrolls. Mais avec cela, on se heurte aussi aux frustrations du passé. Le système de level scaling, par exemple, demeure frustrant : même avec une force herculéenne, les ennemis s’adaptent, annulant tout sentiment de progression réelle.
Et que dire du vampirisme ? Ceux qui l'ont déjà subi en 2006 se rappelleront la galère… et la revivront ici. Trois heures de quête, des plantes renommées, des vendeurs qui vous rejettent… Un exemple criant de cette fidélité au jeu d’origine qui, parfois, aurait gagné à être assouplie.
Malgré tout, le remaster n’est pas un simple portage HD. De nouvelles améliorations de confort de jeu ont été intégrées, comme une meilleure gestion de l’inventaire, un journal de quêtes revu et quelques raccourcis utiles. Pour les nouveaux joueurs, ces ajouts rendent l’expérience plus accessible ; pour les vétérans, ils passent presque inaperçus, tant ils s’intègrent naturellement à l’expérience.
Un contenu riche et complet
Le remaster comprend l’intégralité des extensions originales : Knights of the Nine, Shivering Isles… Autant de contenus qui renforcent la richesse de l’offre. Le tout donne une durée de vie colossale, entre exploration, craft, guildes, et quêtes principales. Si le prix du jeu a été jugé excessif par une partie des fans, la quantité de contenu justifie au moins en partie l’investissement.
Le "scandale" de l'absence de VF
Mais s’il y a bien une incompréhension totale, c’est l’absence de version française en 2025. À l’époque, Oblivion proposait une VF complète, avec des doublages devenus cultes. Aujourd’hui, malgré la richesse du remaster, cette absence fait tâche.
C’est un véritable choc pour les joueurs francophones. Comment justifier qu’un tel remaster n’ait pas de localisation française alors que l’original l’avait ? Cela frôle le manque de respect envers une large communauté. Beaucoup espèrent un patch de localisation à venir, mais pour l’instant, cela reste une énorme déception qui pèse lourd dans la balance.
Un prix élevé pour une nostalgie à revivre
Autre point qui fâche : le prix. Oblivion Remastered est proposé à un tarif premium, parfois supérieur à certains jeux AAA récents. Même pour les fans les plus fidèles, l’addition peut sembler salée. Le jeu est magnifique, certes. Il ravive des souvenirs, oui. Mais cela justifie-t-il un tel tarif ? Chacun jugera selon son degré d’attachement à la série.
Verdict : un chef-d'œuvre réanimé... mais imparfait
Oblivion Remastered, c’est comme rentrer chez soi après vingt ans d’absence. Tout semble familier, mais magnifiquement remis à neuf. L’ambiance de Cyrodiil, la liberté de jeu, les musiques envoûtantes, les quêtes épiques — tout y est. Le jeu est beau, dense, émouvant. Mais il est aussi gourmand, mal optimisé, cher, et surtout, inexplicablement privé de sa VF.
Si vous êtes fan des Elder Scrolls, vous vivrez une expérience nostalgique puissante.
Si vous découvrez Oblivion, attendez-vous à une aventure riche… mais rude.
Et si vous êtes francophone non bilingue, patientez. Un patch pourrait vous sauver la mise.
Points forts :
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Refonte graphique sublime (UE5)
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Monde ouvert toujours aussi vivant et captivant
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Quêtes riches et nombreuses
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Extensions incluses
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Un retour nostalgique bien acceuilli
Points faibles :
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Optimisation très médiocre sur PC
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Pas de version française en 2025
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Prix élevé pour un remaster

