Interview de Paris Legion, Call of Duty League
Alors qu'ils ont battu Seattle Surge 3-0 en ouverture des championnats du monde, Denholm « Denz » Taylor, Matthew « Kismet » Tinsley et Zach « Zed » Denyer ont accepté de répondre à quelques unes de nos questions. Entretien :
Bonjour, et merci de nous accorder cet entretien. Tout d'abord, avec la crise du Covid, tous les tournois prévus sont passés en online (joués en ligne plutôt que sur scène). Comment cela a impacté votre équipe ?
Kismet : C’est certainement notre équipe qui a le plus souffert du passage à l’online. Nous avons sans doute été la pire équipe sur toute la période Covid. De par notre localisation aux US, jouer en ligne a vraiment impacté négativement notre jeu et nos résultats. On ne peut pas contrôler cela, c’est malheureux mais c’est ainsi. Cependant, au bout du compte ce sont les Championnats du monde. C’est l’unique moment où vous avez la capacité de prouver que vous êtes une équipe solide, peu importe les difficultés rencontrées. Je ne garantis pas que l’on fera des choses magiques en gagnant le tournoi sans problème, mais après cette période online extrêmement compliquée, les choses s’éclaircissent pour nous, et j’ai confiance en notre équipe pour bien figurer dans le tournoi, nous pouvons le faire.
Si la situation due au Covid ne change pas, seriez vous enclin à intégrer un « bulle » comme la NBA pour effectuer les différentes compétitions en mode LAN plutôt qu’en ligne ?
Zed : Je pense pouvoir parler pour tout le monde en disant que d’un point de vue compétitif, la question en se pose même pas, ce serait presque stupide en tant que joueur de dire non. Cela aiderait grandement à obtenir une intégrité parfaite de la compétition, chose qui a été quelque peu perdue avec le passage en ligne, avec tous les problèmes existants. Je pense que créer une bulle sera absolument nécessaire si la situation sanitaire ne s’améliore pas.
Denz : C’est une question difficile, car en dehors de l’aspect compétitif il y a l’aspect humain. Ne pas pouvoir prendre l’air, aller au restaurant, ne plus voir ses proches, toutes ces choses importantes de la vie quotidienne. Certains joueurs de la ligue ont des petites amies, des enfants, des proches qui pourraient être vulnérable, et ne plus voir personne pendant un certain temps pourrait impacter fortement la santé mentale de certains joueurs, ce n’est pas une décision qui pourra être prise à la légère, si elle est considérée un jour.
Malgré les grandes difficultés éprouvées durant votre saison, vous arriviez dans le tournoi avec une superbe prestation avec une finale atteinte (perdue contre FaZe) lors de votre dernière sortie. Comment abordez vous ce tournoi, après votre match contre Seattle (remporté 3-0) ?
Zed : Cela semble étrange à dire, mais je pense que Seattle était notre match le plus compliqué à gérer. Mettre toutes ses émotions, la pression, l’accumulation des galères de côté dès le tout premier match d’un tournoi n’est jamais évident. Nous voir surmonter ça a été très bénéfique, et je pense qu’à partir de maintenant, bien que nous n’ayons pas le droit à l’erreur (Paris a commencé le tournoi depuis le loser bracket), je ne vois pas beaucoup d’équipes capables de nous éliminer. Nous devenons petit à petit une équipe dangereuse que personne n’a envie d’affronter dans un match couperet, et cela nous va bien, donc je suis très impatient de la suite du tournoi.
Kismet : C’est vrai que beaucoup d’équipes ont déjà fait des remontées de loser brackets exceptionnels sur ce tournoi lors d’années précédentes et aujourd’hui le momentum est de notre côté avec notre deuxième place lors du dernier tournoi. Après avoir battu Seattle, je pense qu’il faut qu’on prenne les matchs un par un, sans penser à une élimination, ni à un miracle. Si nous jouons notre jeu comme nous le faisons en ce moment, sans se préoccuper du reste, je pense que nous pouvons aller plus loin que ce que les gens pensent.
Denz : Je suis d’accord avec Zed, Seattle était notre plus gros défi. Savoir que perdre ce match c’était terminer le tournoi dernier c’était très compliqué. Mais aujourd’hui je pense que nous sommes une des équipes les plus préparées de la CDL, donc tout est possible, c’est à nous de faire le maximum pour écrire l’histoire.
En cette première année de CDL, avec le peu d’équipes, chaque franchise disposait de plus ou moins de remplaçants. Qu’avez-vous pensé de l’impact de ces remplaçants d’abord sur votre équipe, puis au niveau de toute la ligue ?
Denz : Pour notre équipe, la présence de remplaçants n’a pas changé grand-chose, nous avons bien commencé la saison et malgré les résultats et les circonstances qui ont suivi sur la deuxième partie de la saison, nous essayons de garder une forte stabilité dans l’équipe, c’est l’instrument principal des équipes qui parviennent à inscrire leur nom dans l’histoire. Pour certaines équipes les remplaçants ont eu un impact positif (Owakening aux Mutineers ou Mack aux Subliners par exemple), mais on a vu notamment des équipes comme Seattle qui ont beaucoup tourné et cela n’a quand même pas fonctionné. Nous sommes une équipe très talentueuse et il ne tient qu’à nous de montrer que l’on peut rivaliser avec les meilleurs.
Kismet : Je suis d’accord avec Denz. Certaines équipes ont rencontré un beau succès après certains changements internes, donc je pense que le rôle de remplaçants pourra jouer par la suite un plus grand rôle au sein de la CDL. Pour l’instant même nous sommes encore en phase d’apprentissage de toutes les nouveautés qui arrivent sur la scène CoD, donc c’est encore difficile de juger tout ce qu’il se passe.
Nous remercions évidemment Paris Legion et ses joueurs de nous avoir accordé cet entretien, et leur souhaitons le succès pour la suite de ces Championnats du Monde !