Project A : ZeratoR et Alphacast ont testé le FPS de Riot Games

Après avoir pu tester le jeu il y a quelques semaines, ZeratoR et AlphaCast ont exprimé leur ressenti plutôt (très) positif sur Project A, le FPS de Riot Games.
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Il y a plus d'un mois, une vingtaine de streamers ont été invités dans les locaux de Riot Games à Dublin pour tester Project A, le FPS qui devrait sortir cette année. La NDA, qui les empêchait d'en parler, est finalement tombée, c'est pourquoi Adrien « ZeratoR » Nougaret et Sébastien « AlphaCast » Ferezis, les deux français présents, ont pu parler de leur ressenti sur le FPS du studio de League of Legends.

Un « successeur spirituel de Counter Strike »

Le ressenti qui est le plus sorti de la bouche des deux testeurs est sans doute le paralèle entre Project A et Counter Strike. Au niveau du gameplay, le jeu semble très axé sur le tir et la capacité à viser des joueurs, et utilisent énormément de mécaniques similaires. Comme dit ZeratoR : Â« Pour moi, le jeu est beaucoup plus orienté pour le joueur de CS que pour le joueur de fortnite ou Overwatch ». 

Pour AlphaCast, commentateur de l'Overwatch League, Project A va même plus loin que celui dont il est inspiré, et serait même plus difficile : « Le jeu est à 80% du Counter Strike et 20% du Overwatch, et encore les 20% d'Overwatch c'est une toute partie. Le squelette de gameplay, c'est du Counter Strike, et ce jeu pourrait même être considéré comme un successeur spirituel, en mieux. » 

La vidéo d'annonce de Project A, en octobre 2019.

Cette inspiration n'est pas étonnante, le lead designer de Project A étant Salvatore « Volcano » Garozzo, un ancien joueur pro de Counter Strike qui avait notamment créé la carte Cache. Outre le « squelette de gameplay », le jeu semble avoir beaucoup de similitudes avec cette référence du genre, rien que dans la condition de victoire des équipes. ZeratoR explique : « C'est franchement comme du CS niveau gameplay : 5 contre 5, tu ne respawns pas tant que le round n'est pas fini, tu dois poser ou defuse la bombe... Sur la map qu'on a testé, il n'y avait pas A et B en bombe site, mais A, B et C. Cela forçait les « CT » (Ndlr : Counter-terrorists, ceux qui doivent désamorcer la bombe) à jouer non pas en 3-2 mais en 1-2-2 par exemple. »

Au niveau du pur ressenti, il semblerait également que le rythme de Counter Strike soit relativement conservé, Zerator expliquant que « Le time to kill (Ndlr : temps pour tuer) est très comparable à CS, il y a des armes qui vont tuer en une balle. (...) Le feeling des armes était vraiment comme CS, mais tout le reste est différent. »

Des différences notables entre Project A et Counter Strike

Ce qui fait la principale différence entre Counter Strike et Project A est la présence de sorts et de champions dans ce dernier. « Le fait que tous les personnages aient des spells, ça vient faire écho à OW, mais je trouve aussi que ça sublime l'expérience Counter Strike parce que ça ajoute énormément de créativité sur les plays, ça ajoute un skillcap encore plus grand et beaucoup plus de variété. », explique AlphaCast. D'après ce qui a été vu dans les images et confirmé par les deux streamers, certains sorts ont surtout pour but de remplacer des mécaniques présentes dans Counter Strike (comme la smoke grenade par exemple).

Ces compétences sont toutefois moins impactantes que sur un jeu comme Overwatch par exemple, où elles font l'essence même des personnages. AlphaCast précise par exemple qu'un héros comme Doomfist, qui se bat principalement au corps à corps, n'aurait pas sa place dans Project A. Il ajoute : « Les compétences dans Project A sont censées être utilisées avec parcimonie, elles ont un gros cooldown et ne sont pas là pour oneshot. » Il précise toutefois qu'il existe quelques exceptions : « Certains spells font des dégâts et sont très puissants, et certains kits de personnages sont orientés comme ça. »

ZeratoR, grand fan de Counter Strike, a également pu mettre en exergue l'importance fondamentale de la visée et des armes, bien que les sorts aient un rôle à jouer : « Quelqu'un qui n'utilise pas du tout les pouvoirs mais vise mieux que l'autre aura l'avantage. Par contre, en équipe de 5 contre 5, quand on a joué contre une équipe de Rioters, on visait tous mieux qu'eux mais parce qu'ils connaissaient mieux la map et les sorts, ils nous ont atomisé la gueule. » 

Des impressions extrêmement positives

Outre le ressenti global des deux streamers, qui n'ont cessé de répéter à quel point l'équipe de Riot Games a été sympathique et a pris le temps de discuter avec eux de leurs retours, ZeratoR et AlphaCast semblent avoir énormément apprécié le jeu. S'il risque d'être particulièrement difficile et axé esport, le jeu semble très bien reçu et « risque de faire très mal à la communauté Counter Strike qui va très certainement migrer vers Project A », d'après le commentateur de l'OWL.

Sur Twitter, le commentateur et ancien joueur professionnel de Counter Strike : Global Offensive, Henry « HenryG » Greer, a posté un thread (en anglais) dans lequel il détaillait son ressenti extrêmement positif. Il parle de la variété des armes, de la possibilité de combos avec les compétences, du design très réussi des cartes, et termine en disant : « Project A est le meilleur jeu auquel j'ai joué depuis CS:GO ».

Pour le moment, ils n'ont pas pu donner plus de détails sur le gameplay, mais ZeratoR a annoncé que Riot les avait invité pour une nouvelle phase de test avec beaucoup plus de personnes cette fois-ci et durant laquelle les streamers et autres influenceurs auront le droit d'enregistrer du contenu afin de le diffuser ultérieurement. Il n'a évidemment pas pu communiquer la date de ce prochain rendez-vous. Pour rappel, Project A n'a pas encore de date de sortie officielle.