Ultia et son procès : Trois suspects s'expriment, le nom de Pfut revient à plusieurs reprises.
Le procès d'Ultia : où quand les messages en ligne ont des conséquences.
Quatre hommes comparaissent aujourd’hui pour des faits graves : menaces de mort, injures et cyberharcèlement. Parmi eux :
- Nazim H., 39 ans, accusé de propos sexistes à caractère sexuel.
- Nathan F., suspecté de menaces de viol.
- Edis M., auteur de menaces de mort.
- Ismael.
Les accusés ont tenté de minimiser leurs actes, évoquant tantôt la banalité des insultes en ligne, tantôt des interprétations erronées des propos d’Ultia.
Pfut, l’ombre derrière le harcèlement
Un nom a été évoqué à plusieurs reprises durant l’audience : celui de Pfut, un streamer banni de Twitch en janvier 2022 pour avoir joué un rôle dans le harcèlement d’Ultia. Bien qu’il ne soit aujourd'hui libre de streamer à nouveau et pas poursuivi dans ce procès, son influence est clairement présente. Certains accusés ont reconnu s’être inspirés de lui, citant notamment une remarque de Pfut sur Ultia, "elle me casse les couilles celle-là", comme déclencheur de leur propre hostilité.
Cela soulève une question fondamentale : jusqu’où va la responsabilité des streamers influents dans l’incitation au harcèlement en ligne ? Le témoignage d’Ultia à la barre a révélé l’ampleur des souffrances qu’elle endure depuis des années. Elle a confié être "à bout" et "épuisée", un quotidien marqué par la peur constante et l’isolement. Elle a également partagé sa lassitude face aux démarches judiciaires et médicales sans fin qu’elle a dû entreprendre pour tenter de retrouver un semblant de sérénité.
Elle a aussi été écartée de plusieurs grosses émissions de Twitch à cause de cette histoire. Un rapport presque complet est fourni par l'utilisatrice Klara Durant sur X et nous dévoile plus en profondeur ce qui s'est passé lors de ce procès.
Procès du cyberharcèlement d'Ultia : après l'exposition des fait Ultia à pris la parole il y a quelques minutes. Elle a notamment expliqué être "fatiguée" du harcèlement qui dure depuis quatre ans quotidiennement suite à sa prise de parole au Zevent de 2021.
— Klara Durand (@klaradurand_) January 21, 2025
Ce procès revêt une importance capitale pour plusieurs raisons :
- Il met en lumière la réalité du cyberharcèlement dans le milieu du streaming.
- Il soulève des questions cruciales sur la responsabilité des plateformes et des créateurs de contenu influents.
- Il montre que l’anonymat en ligne ne garantit pas l’impunité face à la justice.
Le parquet a requis des peines de prison avec sursis allant jusqu’à deux ans, accompagnées d’obligations de soins et de stages de sensibilisation. Le délibéré est attendu pour le 12 février, un verdict qui pourrait marquer un tournant dans la gestion du cyberharcèlement.
Ce procès représente un jalon important dans la lutte contre le harcèlement en ligne, mais comme le redoute Ultia, la question reste en suspens : "Que ça ne s’arrête jamais." Il faudra voir si cette affaire aura un impact durable sur les comportements en ligne et sur la manière dont les acteurs du streaming assumeront leurs responsabilités.